Comment nous avons évalué la "spongiosité" des villes
Nous avons examiné sept villes du monde entier présentant des profils urbains différents, de la très dense Mumbai à Auckland, connue pour ses généreux parcs publics. Chaque ville a reçu une note de "spongiosité" basée sur trois facteurs principaux : la quantité d'espaces verts et bleus dans l'environnement urbain, les propriétés hydrogéologiques du sol de chaque ville et le potentiel de ruissellement de l'eau dans les espaces verts.
1. Utilisation de Terrain pour mesurer la quantité d'espaces verts et bleus
Terrain : notre outil d'intelligence artificielle et d'apprentissage automatique aide les villes à comprendre rapidement comment les terres sont utilisées. Il exploite la puissance de l'analyse des données, de l'apprentissage automatique et de l'automatisation pour analyser avec précision de grandes quantités de données et d'images satellite - et est 80 % plus rapide qu'une approche manuelle.
Pour cette étude, nous avons utilisé Terrain pour calculer la quantité de zones vertes et bleues sur environ 150 kilomètres carrés de clichés des centres urbains d'Auckland, Londres, Mumbai, Nairobi, New York, Shanghai et Singapour.
2. Prise en compte des types de sol
Une fois que nous avons obtenu le pourcentage d'espaces bleus, verts et gris pour chaque ville, nous avons utilisé une base de données mondiale de groupes de sols hydrologiques pour calculer la quantité de chaque grand type de sol hydrologique dans chaque ville.
Les types de sols ont un impact significatif sur la quantité d'eau qui s'écoule et donc sur la spongiosité d'une ville. Cela peut être dû au type et à la texture du sol - par exemple, les sols sableux sont plus "spongieux" que les sols argileux - ainsi qu'à la profondeur du sol et à la profondeur de la nappe phréatique - par exemple, une nappe phréatique proche de la surface réduit la capacité d'épongeage du sol.
3. Calculer le potentiel de ruissellement des espaces verts
Une fois l'impact du type de sol pris en compte, nous avons utilisé la méthode des nombres de courbes - une technique simple et largement utilisée - pour calculer la quantité d'eau de ruissellement à partir d'un événement pluvieux défini. Imaginez que la pluie tombe sur une surface : soit elle est absorbée ou "stockée" dans le sol, soit elle se dirige lentement vers les masses d'eau. Sinon, elle ruisselle sur le sol et contribue à l'écoulement des eaux pluviales et aux inondations potentielles.
La quantité de ruissellement dépend de la couverture végétale, qu'il s'agisse d'un espace ouvert recouvert d'herbe ou d'arbres. Elle varie également en fonction de la quantité de pluie. Pour nos calculs, nous avons donc pris en compte le potentiel de ruissellement pour 50 mm de pluie tombant en une journée.
Nous espérons que cet instantané ouvrira la voie à une conversation et permettra aux gens de comprendre et de croire que des solutions d'infrastructure basées sur la nature peuvent être déployées, pour des villes plus résilientes, plus propres, plus saines et plus heureuses.